01.08.2020

Soutenir son système immunitaire

Lorsqu'il y a des maladies, des virus dans l'air, soutenir son système immunitaire est une occupation avec laquelle chacun-e devrait avoir fort à faire. On parle beaucoup des gestes barrières sans parler de cette action. Comme si le corps n'avait aucune défense par lui-même, pourtant on parle bien de défenses immunitaires. Le corps a sa propre intelligence pour faire face aux maladies, on peut le soutenir pour cela...

Photo de la Ferme de Keruzerh
Photo de la Ferme de Keruzerh

Comment ça marche?

Le système immunitaire est un système biologique complexe constitué d'un ensemble coordonné d'éléments de reconnaissance et de défense discriminant le soi du non-soi. Il est hérité à la naissance, mais autonome et adaptatif, il évolue ensuite au gré des contacts qu'il a avec des microbes ou substances environnementales étrangères au corps.

Ce qui est reconnu comme non-soi est détruit, comme les agents pathogènes : virus, bactéries, parasites, certaines particules ou molécules « étrangères ». 

On dénombre plusieurs types de systèmes immunitaires parmi les espèces animales, et généralement plusieurs mécanismes immunitaires collaborent au sein d'un même organisme.

Les principaux effecteurs du système immunitaire sont les cellules immunitaires appelées leucocytes (ou globules blancs) produites par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge.

Le système immunitaire est constitué de 3 couches : 

  • la barrière épithéliale comme la protection de la peau et les muqueuses, l'acidité gastrique ;
  • les mécanismes de défense non spécifique ou innée ou naturelle dérivant des cellules de la lignée myélocytaire (moelle osseuse) ;
  • les mécanismes de défense spécifique ou adaptative dérivant des cellules de la lignée lymphocytaire. D'une part, elle est responsable de la sécrétion de protéines spécifiquement dirigées vers les agents pathogènes extracellulaires : les anticorps produits par les lymphocytes B. Cette immunité est appelée immunité humorale. D'autre part, les pathogènes intracellulaires sont pris en charge par les lymphocytes T : cette immunité est appelée immunité cellulaire. Cette dernière couche n’existe que chez les vertébrés.

Cette séparation en trois couches n’empêche pas une interaction très importante des couches entre elles.

On appelle réponse immunitaire l'activation des mécanismes du système immunitaire face à la reconnaissance de non-soi, agressive ou pas, face à une agression ou à une dysfonction de l'organisme.

L'ensemble de ces systèmes permet la résilience immunitaire, notion qui recouvre la somme des mécanismes efficaces de défense d’un organisme vis-à-vis d’un agent pathogène (du grec pathos : souffrance) ; il se dégrade avec l'âge (Immunosénescence).

L'alimentation

Déjà adolescente, j'étais fascinée de voir que le corps réagissait de manière sensible à ce que l'on mange. Il s'en sert : les nutriments ont des actions d'apport énergétique, de construction et renouvellement cellulaire, d'équilibre, de nettoyage et de protection.

Penchons-nous sur les aliments qui soutiennent notre immunité : 

  • Les aliments de nature biologique : ce terme bio n'existait pas avant la deuxième guerre mondiale car il n'y avait pas encore l'utilisation de pesticides sur les cultures, ni autant de perturbatuers endocriniens d'origine chimique. Ce sont des substances chimiques qui perturbent le système hormonal et ont des effets néfastes pour la santé. On les retrouve dans les produits du quotidien de ménage, bricolage, jardinage, emballage alimentaire, cosmétique.
  • Une alimentation riche en fruits et légumes variés
  • Davantage d'aliments crus : les fruits et légumes crus contiennent davantage de molécules vivantes que les aliments cuits, plus d'enzymes, de vitamines, meilleure biodisponibilité de lycopène des tomates, des caroténoïdes et de la lutéine
  • les prébiotiques : La santé de la flore intestinale est intimement liée à celle du système immunitaire, c’est donc a priori la première barrière à chouchouter afin d’éviter de tomber malade. La flore intestinale (ou microbiote) est composée de bactéries non pathogènes protègeant les intestins. Ce sont elles qui empêchent les "mauvaises" bactéries de se faufiler dans la circulation sanguine ou de proliférer dans les intestins. Le microbiote représenterait 70 % de l’efficacité du système immunitaire. Donc pour que ces bactéries vous aident à lutter contre celles pathogènes, il faut leur fournir un environnement favorable. Les prébiotiques sont la « nourriture » des bonnes bactéries (ou probiotiques). Ils se trouvent essentiellement sous forme de fibres non digestibles. Les aliments riches en prébiotiques sont : l'ail, l'artichaut, l'asperge, la chicorée, le poireau, l'oignon... Les aliments les plus riches en probiotiques : yaourts et laits fermentés, choucroute, miso, légumes lacto-fermentés. Attention, les personnes à colopathie fonctionnelle peuvent devoir restreindre leur consommation de prébiotiques (les FODMAPS).
  • Le champignon possède des effets bénéfiques sur la flore intestinale et pourrait aussi moduler l’immunité en augmentant la prolifération des lymphocytes T, en améliorant le fonctionnement des cellules immunitaires et en diminuant l’inflammation. 
  • Les aliments riche en vitamine A  : Cette vitamine stimule la production des globules blancs ainsi que celle des anticorps lorsqu'on en donne à des personnes qui en manquent. Ex : beurre, produits laitiers, foie de morue, abats, jaune d'oeuf

  • Les aliments riches en vitamine C  : C'est un puissant antioxydant permettant de lutter contre les radicaux libres, limiter l’oxydation des globules blancs macrophages mais aussi soutenir le système immunitaire. De plus elle favorise l’absorption du fer.  Ex : cynorrhodons, cassis, fraises, kiwis, citrons, agrumes, persil, poivrons, plantes sauvages

  • Les aliments riches en zinc  : Le zinc joue un rôle important dans l’immunité : un déficit en zinc provoquerait un dérèglement de la réponse immunitaire et une inflammation. Ex : fruits de mer, boeuf, germe de blé, sésame, son de blé

L'hygiène de vie

L'alimentation est un des facteurs de bonne santé. Il y en a d'autres tout aussi essentiels. Evidemment, agir sur plusieurs plans permet réellement d'avoir un impact sur son corps : réfléchir à son mode de vie, son environnement et au stress chronique présent. C'est dommage d'attendre un problème de santé, se poser régulièrement les questions "est-ce-que je suis stressé, angoissé?", "que puis-je faire pour y remédier?", "quelle activité, aide et/ou changement diminue ce stress vécu?". Avancer ou se faire accompagner pour apprendre à accueillir ses émotions.

L'activité physique est un des piliers reconnus d'une bonne santé, c'est clair que l'activité physique régulière soutient son immunité. Votre attention va être de choisir une activité qui correspond à vos goûts, vos possibilités physiques et environnementales, ainsi elle deviendra une habitude ou un besoin.

Les balades nature, mer ou montagne, forêt ou sentier côtier, grands arbres ou rivière, ce choix attentionnel vous permettra un ressourcement vitalisant. A renouveler le plus possible! Cela devrait être une prescription médicale ;-)

D' autres méthodes naturelles

  • Le bain dérivatif : C' est une technique qui consiste à rafraîchir  les deux plis inguinaux et le périnée dans le but de faire vibrer, rendre motiles les intestins et l’ensemble du fascia. On peut le faire avec un gant de toilette et de l’eau, ou bien, par gain de temps et commodité, il peut être remplacé par l’utilisation de poches 36.6°. En effet, ce qui nous manque le plus est la fraîcheur au périnée. Cela fonctionne même sur les personnes qui ne peuvent absolument pas marcher. Cette fraîcheur entraine la motilité du fascia et de l’intestin  provocant l’expulsion des selles, mais aussi le déplacement, le cheminement dans tout le corps des graisses issues de la digestion. Les effets du Bain Dérivatif sont très nombreux. Il fait partir en premier lieu les mauvaises graisses, épaisses, se trouvant directement sous la peau. Mais il aide aussi les personnes trop maigres à nourrir correctement les muscles, à densifier les os. Il contribue sans conteste à la régénérescence de l’organisme.
  • La méditation : Les techniques de méditation sont très diverses, elles peuvent cependant être classées selon leur foyer d'attention : une zone corporelle spécifique ou le déplacement d'une zone à une autre ; une perception précise ; le souffle ; un son ; le vide de tout concept ou vacuité ; l’image physique ou mentale (visualisation) d’un objet spécifique pré-sélectionné ; l'immobilité. Certaines études montreraient une efficacité de la méditation comme complément d'un traitement médical classique : diminution des douleurs chroniques, amélioration des défenses immunitaires et des effets du traitement thérapeutique dans les cas de cancer, de troubles gastriques et intestinaux ou même de fibromyalgie et de sida.
  • Le froid : des bains d'eau glacée ou douches froides
  • La respiration : plusieurs techniques de respiration existent comme la cohérence cardiaque, la méthode Wim Hof, la marche afghane. Elles améliorent le système cardio-vaculaire et immuniataire
  • Des plantes soutenant le système immunitaire : le ginseng, l'éleuthérocoque, les rhizomes de rhodiole, le fruit de l'églantier, le jus d'argousier, les baies de gogi, l'échinacée, la propolis ou pollen ou gelée royale. En tisane : décoction pour les graines et racines, infusion pour les feuilles et fleurs. Les orties aussi bien sûr!

 

Sources  : Wikipédia, Lanutrition.fr, Ciqual